Introduction
Le jeudi 4 octobre s’est déroulée la première journée de l’ALP sur la communication non violente et la gestion de conflit au collège Jean Rostand animée par Estelle Uginet et Carole Berger.
Dans un premier temps nous sommes partis du visionnage d’une vidéo pour déterminer les éléments favorisant un climat de classe conflictuel et les solutions envisageables :
Éléments favorisant un climat de classe conflictuel | Des solutions possibles |
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Gestion individu / groupe Position des tables Vocabulaire utilisé Ton agressif, volume sonore trop haut Gestuelle : doigt tendu, tourner le dos « Je » : ressenti / émotion Punition collective : ce n’est pas la gestion de l’incident Règles de vie de la classe floues (déplacements…) Déplacement de l’enseignante Contradictions |
Nier la valeur du travail des élèves Aménager différemment la classe selon un objectif (îlot, bureau du prof au fond) Utilisation des outils numériques (vidéoprojecteur) Cadrage / règles / affichages Evaluer autrement Gestion de conflit : différer, isoler (activité d’exposé des problèmes) Temps d’accueil Utilisation du cahier de vie en positif Baisser le ton S’appuyer sur la ritualisation |
Puis nous avons distingué violence verbale (insultes, provocations, bavardages...) et non verbale (incivilités, refus de travailler, bagarres, harcèlement...).
Enfin nous avons écouté les propos du chercheur Sébastien PESCE « décrire les signes de la montée en tension » : ils ne sont pas formalisés. 1. L’élève décroche par la pensée 2. Son corps se met en action modérément 3. Il agit de manière décalée parce qu’il n’est plus en prise avec la classe. Sa conduite se modifie : repli sur soi, refus obstiné 4. Passage à l’acte : la situation de crise (bris d’objets, violences, colères…)
On fait aux élèves une demande globale : celui qui ne se sent pas concerné se comporte de façon antagoniste aux autres : il fait tout en opposition ou en décalage. On lui demande de faire un effort en permanence pour répondre à cette demande globale. Sois gentil, sois conforme, sois comme les autres. L’élève ne sait pas comment faire pour être dans la conformité : il se sent perdu, par quoi commencer ?
Il y a des moteurs de violence verbale :
Les contextes spatiaux, temporels et sensoriels
Les normes culturelles et sociales
Le registre des émotions
Les enjeux des acteurs
L’école peut être perçue comme violente par l’élève si elle ne tient pas compte de ses besoins essentiels : besoin de se mouvoir, de faire des pauses, de règles établies etc… Ces besoins sont résumés dans « LA PYRAMIDE DE MASLOW, LES BESOINS DE L’INDIVIDU DANS LE GROUPE ».