ALP sur la communication non violente et la gestion de conflit
Article mis en ligne le 4 décembre 2018

Introduction

Le jeudi 4 octobre s’est déroulée la première journée de l’ALP sur la communication non violente et la gestion de conflit au collège Jean Rostand animée par Estelle Uginet et Carole Berger.

Dans un premier temps nous sommes partis du visionnage d’une vidéo pour déterminer les éléments favorisant un climat de classe conflictuel et les solutions envisageables :

Éléments favorisant un climat de classe conflictuelDes solutions possibles
Gestion individu / groupe
Position des tables
Vocabulaire utilisé
Ton agressif, volume sonore trop haut
Gestuelle : doigt tendu, tourner le dos
« Je » : ressenti / émotion
Punition collective : ce n’est pas la gestion de l’incident
Règles de vie de la classe floues (déplacements…)
Déplacement de l’enseignante
Contradictions
Nier la valeur du travail des élèves
Aménager différemment la classe selon un objectif (îlot, bureau du prof au fond)
Utilisation des outils numériques (vidéoprojecteur)
Cadrage / règles / affichages
Evaluer autrement
Gestion de conflit : différer, isoler (activité d’exposé des problèmes)
Temps d’accueil
Utilisation du cahier de vie en positif
Baisser le ton
S’appuyer sur la ritualisation

Puis nous avons distingué violence verbale (insultes, provocations, bavardages...) et non verbale (incivilités, refus de travailler, bagarres, harcèlement...).

Enfin nous avons écouté les propos du chercheur Sébastien PESCE « décrire les signes de la montée en tension » : ils ne sont pas formalisés. 1. L’élève décroche par la pensée 2. Son corps se met en action modérément 3. Il agit de manière décalée parce qu’il n’est plus en prise avec la classe. Sa conduite se modifie : repli sur soi, refus obstiné 4. Passage à l’acte : la situation de crise (bris d’objets, violences, colères…)

On fait aux élèves une demande globale : celui qui ne se sent pas concerné se comporte de façon antagoniste aux autres : il fait tout en opposition ou en décalage. On lui demande de faire un effort en permanence pour répondre à cette demande globale. Sois gentil, sois conforme, sois comme les autres. L’élève ne sait pas comment faire pour être dans la conformité : il se sent perdu, par quoi commencer ?

Il y a des moteurs de violence verbale :

Les contextes spatiaux, temporels et sensoriels
Les normes culturelles et sociales
Le registre des émotions
Les enjeux des acteurs

L’école peut être perçue comme violente par l’élève si elle ne tient pas compte de ses besoins essentiels : besoin de se mouvoir, de faire des pauses, de règles établies etc… Ces besoins sont résumés dans « LA PYRAMIDE DE MASLOW, LES BESOINS DE L’INDIVIDU DANS LE GROUPE ».

Quelles solutions peut-on envisager ?

1. Expliciter les normes

cet élève ne comprend pas forcément ce qu’on lui demande. Il ne sait pas « faire comme il faut ». Quelle différence entre écrire proprement et le cahier du voisin ? Comment faire ? La demande faite à l’élève d’être en conformité avec une norme qu’il ne maîtrise pas. Il n’a pas forcément l’outillage, il faut en discuter. La différence entre une remarque bienvenue dans la classe ou non, il faut la saisir. Question du langage : langage ordinaire et langage scolaire. On ne maîtrise pas toujours les deux.

2. S’appuyer sur le groupe

ce n’est pas toujours à l’enseignant de dire et d’appliquer les règles. On peut déléguer à la classe cette transmission des règles. La manière de sortir son cahier, d’expliciter une consigne, se plaindre d’un problème : on peut formaliser ces temps, ça devient une responsabilité collective de mettre en action ces 3 règles. Sortir les cahiers dure une minute, tout le monde en est responsable, et pour ceux qui n’y arrivent pas, ça se règle dans le groupe ET ça diminue les interactions avec l’enseignant.

3. Différer la sanction : les 3 temps de la sanction.

  1. Sanction immédiate : au moment de l’incident, objectif : limiter la casse, faire en sorte que l’incident s’arrête
  2. Sanction différée, cœur de travail éducatif, à la fin du cours avec les élèves concernés ou sur un temps réglé à la régulation des conflits
  3. Suivi des sanctions et du travail éducatif : mission éducative : aider les élèves à devenir des citoyens, c’est la responsabilité des équipes enseignantes et de vie scolaire. L’élève doit comprendre pourquoi son comportement n’est pas adapté à la vie de la classe, ça lui donne les codes de conduite, c’est un apprentissage aussi.

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